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Hassan Le Berbère
9 janvier 2015

Le mythe de l'Etat sauveur

Ce billet est un petit coup de gueule. Au cours d'un séminaire la semaine dernière, j'ai pu mesurer à quel point l'Etat est considéré comme responsable de tous les maux. C'est quelque chose qui me sidère toujours : la façon dont on rejette systématiquement la faute sur le gouvernement. Non pas que j'apprécie particulièrement celui-ci : je suis consterné par la plupart des mesures prises, et surtout par leur caractère pusillanime ; c'est sortir un canif lorsqu'il faudrait employer une hache de guerre. Ce qui me sidère, en revanche, c'est ce que signale en filigrane ces accusations faites au gouvernement : les gens pensent qu'il est la solution à tous les problèmes. On voit ici l'héritage discret mais ô combien présent du marxisme, où l'Etat a droit de cité sur tout, et est la réponse à tous les maux. Les pays sont revenus du communisme depuis longtemps, mais il reste cependant ces gênants lambeaux accrochés à leur esprit. Car, contrairement à ce qu'affirment certains (politiciens en tête), la croissance et la productivité ne sont pas inspirées par les administrations. Elles voient le jour grâce à la responsibilisation de chaque personne. Le développement de la richesse doit rester le premier objectif pour le pays. Si l'économie se consolide, davantage de citoyens pourront avoir du travail, le déficit budgétaire s'atténuera de lui-même, chacun en dégagera des avantages et subviendra automatiquement à la croissance générale. Cependant, la réponse ne viendra pas du gouvernement : elle viendra des entreprises... une fois qu'elles auront été libérées par le gouvernement. Car la richesse n'est pas construite de toute pièce, elle naît. Le terme "construction" laisse croire que l'abondance comme le travail peuvent être aiguillonnés via un processus constant. Que le simple fait d'appuyer sur quelques touches peut faire apparaître de la richesse et de l'emploi. Et que les politiques ont plus de compétences que les citoyens pour pousser sur ces boutons, et sont ainsi les mieux placés pour fabriquer de la richesse et du travail. C'est toutefois inexact, et on le sait pourtant depuis la chute du communisme. La richesse naît lorsque les hommes et les entreprises ont toute latitude pour faire preuve d'inventivité, lorsqu'ils détiennent la possibilité d'entreprendre et sont invités à faire des prouesses. Non pour servir l'Etat ou une cause altruiste, mais simplement pour satisfaire leurs intérêts. Le boulanger ne prépare pas de bons pains par altruisme, mais pour son profit. Mais c'est parce qu'il veut faire de bons profits qu'il fait du bon pain. Le système du libre-marché est un système donnant-donnant, où l'intérêt général est satisfait en satisfaisant des intérêts particuliers. C'est un tissu d'échanges complexes, un organisme vivant composé de millions de cellules, plus qu'une machine qu'une élite pourrait contrôler efficacement. Ce séminaire n'ayant été que le premier d'une longue série, j'appréhende le prochain. Si l'organisation, le cadre et le contenu sont toujours impeccables, les participants le sont souvent beaucoup moins. Pour en savoir plus sur la thématique, allez sur le site de l’organisateur de ce séminaire entreprise.

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Hassan Le Berbère
  • Bienvenue sur mon petit site. Je suis Hassan, un berbère des montagnes qui vit aujourd'hui dans le 7ème arrondissement de Paris, très chic, à force de travail et d'énergie. Voici mes pérégrinations.
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